vendredi 12 avril 2013

Anaphonème

Anaphonème sur La fleur en papier doré
Le pèlerin marchait vers Saint-Jacques de Compostelle, et jamais ne se lassait, et toujours continuait sans jamais s’arrêter, ni pour manger, ni pour dormir ni pour se laver. Et plus il marcha vers la sainteté, plus odeur enfla par les pieds.







Anaphonème sur Bloemardinne a la tête écrasée.

Après avoir failli mourir à la naissance l’homme avait attrapé successivement toutes les maladies imaginables. Revenu de tout, il ne croyait plus à rien. Aussi, lorsqu’il vit qu’il était envahi de boutons sur tout le corps, il s’en ficha complètement.

La dermite n’a qu’à trouer blasé.

Élisabeth Chamontin

mercredi 10 avril 2013

Combinatoire




Étant donné qu'il faudrait selon les calculs de Martin Granger environ 20 ramettes de 500 feuilles A4 pour imprimer tous nos quatrains combinatoires, je vous propose de


de manière à sauvegarder quelques forêts.




É. Chamontin





Un message

Un message de Valérie Lotti, empêchée de participer à Bruxelles re-belle, pour des raisons hautement éducatives :


En pilleuse de textes qui se respecte, j'ai fait comme à mon habitude de nombreux emprunts : chacun reconnaîtra les siens et ceux des autres et s'y retrouvera dans tous les sens du verbe !!!  MERCI à tous !


Romillat, le vendredi 15 mars 2013

Chers Oulip’,

Ah, j’enrage de me savoir si rebelle en mon tiroir, enfermée entre mes huit murs et horaires éducationnalisés en cette fin de semaine et début de suivante alors que j’aurais eu tant de plaisir à courir les rues brusselloises à vos côtés et à écrire comme un fou !!! Et que dire des repas partagés, des soirées en forme de poire ou autres ?!…
Alors, s’il vous plaît, dessinez-moi un Marsupilami et ne me laissez pas tellement triste : mettez les bouchées doubles et les gorgées tripel (voui voui voui, je suis très amatrice de bière belge aussi !) et vous pourrez m’imaginer en petite bulle au-dessus de vos têtes, façon «chat perché» des films de Chris Marker, Agnès Varda ou Alain Resnais, rigolant de toutes mes frisettes. Ce sera manière de me rebrusselbeller à travers vous !

Bonnes frites, bonnes croquettes aux crevettes ! J’ai hâte de vous lire sur Nénet !

Houbamitié de

Valéribambelle*,
maredsoulipophile inconditionnelle

* De Jean Roba, de Spirou, of course : Grenadine, c’est moi ! Comment ça, je ne lui ressemble pas (ou le contraire) ?! Et les rôles de composition, z’en faites quoi ? Hein ?!…

Valérie



Les Marolles



 Le marché




Le Palais de justice

Photos : É. Chamontin

Le petit Musée Queneau

Fruit de la patience et des recherches de Jean-Michel Pochet, le petit Musée Queneau n'est autre que le domicile de ce queneauticien passionné, transformé de temps à autre (et particulièrement lors de Bruxelles, ma belle 2012 et Bruxelles re-belle 2013) en véritable caverne d'Ali Baba pour les amoureux de Raymond Queneau et les néophytes qui peuvent y voir moult manuscrits originaux et pièces diverses.






Photos d'Élisabeth Chamontin

"Si vous voulez vivre longtemps..."








Le 16 mars, présentation de la pièce de théâtre 

"Si vous voulez vivre longtemps, 
vivez vieux" 

avec Martin Granger et Olivier Salon au Musée Charlier.

dimanche 7 avril 2013

Sonnet collectif




Après la visite des Marolles
Avec Robert Rapilly

Sonnet collectif
Chaque vers est écrit par un autre participant.
Le début de chaque vers est imposé.

La Marolle râle
Ô rues des rumeurs !
On a dépassé les bornes.
Plus que jadis, la bière a coulé.

De petites mosaïques colorent les pavés gris.
Cependant le bitume avance
Ô rues, vous nous surprenez encore
Dans ces quartiers que nous visitons

Le commencement de la fin de la Marolle est loin d'être proche
Il fait faim, pourquoi ne dirait-on pas : il fait faim de poésie ?
Que de pavés, que de ruelles, que d'impasses !

Oh ! Que d'exclamations soudain !
Et je prie pour une fin rapide et sans douleur
Qui de mon amour de la Marolle se soucie encore ?


É. Chamontin

Divers 2




Balade sur la révolution belge avec Alain Tillière


Groupe d'écriture formé de
Daniel, Marianne, Anne, Antoine, Hugo et Nadège

Première proposition :
Caviardage du Labyrinthe belge de Geert Van Istendael

Deuxième proposition
Discours révolutionnaire en vers turcs
par groupes de 2 : exorde, attaque, proposition

Troisième proposition
En s'inspirant de la construction apparente de l'Ode à la ligne 29 des autobus parisiens de Jacques Roubaud, nous avons écrit des Odes aux balades bruxelloises
alexandrins (ou non) rimés avec décalage du vers vers la gauche à chaque niveau de digression (précision historique, souvenir personnel, commentaire de la narration...)

Dans les Musées Royaux des Beaux Arts, art ancien
Les colonnes s'impos' et non pas pour les chiens
Le grand format triomphe et notre guide expose
Les journées de septembre où chacun prend la pose
Ouvriers, libéraux s'offrent à la patrie
Le drapeau vertical frise l'anachronie
Tant pis, c'est Watters qui a fait cette faute
On ne les traque pas tout' y en aurait bien d'aut'
On tambourina sec plus tard à la demande
De la Reine, musiqu' fanfare sur commande
Les musiciens payaient souvent ainsi leur hôte
Une flûte, un tambour au prix d'une entrecôte
Le flamand économe sut choisir la chorale
La voix n'est pas cher et c'est bon pour le moral
Même si nul hussard ne figure au tableau
Apprenez cependant que les crins des chevaux
Comme les nattes humain' protègent de la lame
On ne voit pas ici les plus de quat'cents âmes
Mortes pour la Belgique mais Léopold roi trône
Il porte à gauche même c'est pas du silicone
Il est de la famill' pas la mienne bien sûr
Celle du grand Gotha
On quitte tous ces murs
La balade s'en va de la Place Royale
La révolution belge est plutôt propapale.

Coraline Soulier

É. Chamontin

Contraintes : façon Ode à la ligne 29

Dans le froid glacial de la place Royale
une statue équestre se dresse impériale
Godefroid de Bouillon quel est ce trublion ?
Preux chevalier couronné roi de Jérusalem.
Aujourd'hui comme hier triste ville blême
bataillée et divisée en trois religions.
Une histoire mouvementée
le cheval au pied levé
nous l'indiquait avec fierté
Les 4 fers posés
auraient au contraire suggéré
une vie reposée.
Mais c'est sous nos pieds que repose
les fondations de l'ancien palais
parti en fumée morose
alors que l'eau était gelée.
Gelé presque autant que nos nez
qui dépassent piteusement entre écharpe et bonnet.
Que vient faire là le soi disant roi de Jérusalem ?
Le guide nous éclaire sur l’excentricité des belges.
Et ce palais d'ailleurs n'était-il pas un harem ?


Nadège Moyart



Une ballerine muette et rebelle nous promène dans Bruxelles
(Il faut avouer que celle-ci osa enfin se dévoiler lorsque son fiancé anglais fut envésuvé…)
Ici la musique est un bruit qui coute cher
Et les trompettes trempent dans les bars
Lorsque se saoule la fanfare.
(Les Flamands, eux, avaient déjà compris comment faire des économies, en préférant le chant et les livres aux instruments ivres)

Osons maintenant parler du Roi Prems
Qui pour ne pas faire de jaloux
Faisait l’amour puis la guerre
Il nous quitta les quatre fers en l’air
(les fers, pas ceux de son cheval, brave animal)
Et le drapeau reste bien tendu aujourd’hui encore
Lorsque le roi ne couche pas dehors.

Mais sur ces têtes couronnées, je ne m’éterniserai
Car la gloire a ses déboires et suinte le pouvoir.
(Et l’on raconte même que dans les parcs, ces héros verdissent
là où les saoulards pissent).
Et non loin d’où repose au chaud le soldat inconnu
Où les campeurs anglais font leur barbecue
Brûle cette flamme, la Patrie pour l’Eternité
Qui ne semble pourtant pas réchauffer
Ces pauvres au cœur d’une Europe brisée.
(Et notons qu’avec la révolution, tourne encore en rond l’exclusion)

Anne Jaucot


É. Chamontin

Ode à la ligne 29 des autobus parisiens de Jacques Roubaud.

Entre parenthèses

Nous partîmes cent, nous arrivâmes sept.
Ni une, ni deux, à peine en route,
par son charme, alléchés, sans doute
alors qu'sur les marches, le guide végète.
Pochet, lui nous entraine,
vers des bas fonds vitriolés.

Jean-Michel comme au bistrot,
Pour la vélorution, y va molo.
Alors notre guide Alain attend
Comme à Jérusalem, Godot-froid, l’argent

On arrive enfin, sous les auspices,
d'la sainte république.
Où Wiertz, la révolte peint.
Le tournoi s’annonce épique.
Alain ferraille, défend son bien,
mais c’est Pochet qu’emporte le point.

Qui aura le dernier mot,
De cette joute oratoire,
entre zwanzeurs patentés.
Tout autant déraisonnables,
qu’une vache privée de veau.

Aussitôt qu’Alain le marque, à la culotte
Pochet, dégaine et puis, ergote.

Coraline, compte les minutes,
s' fiche d' la belge révolution,
de tout ce sang, de toutes ces brutes,
Bart l’attend ce soir, sous les lampions.

C’est l'Bart de Gand, évidemment.
Pas l’anversois
qui cite Rome à tu à toi,
comme le cornichon mitré : j’ai nommé François Ier.

Pas Le lyonnais, non l’argentin,
qui des geôles argentines,
tel une vierge visite-andine,
Jésuite, jusqu’au bout des saints, ne pensa rien.

Mais le soir arrive enfin, aube du grand Pochet,
qui de son antre, on le devine,
tel le phénix nous attendait.

ka dit kenô ke nous n'konûmes ?
Grâce à Pochet, même pas un rhume !
Kar Pochet, ka lu keno, in extenso.
Sous sa kippa, konait l'koko, kom le koto.

Il a sa kaskette, pi son kepi,
lui mank juste que le kiki.
C’est plein d'Rekeuils de poèsie,
ki volent kekfois en eskadrille,

Dans les toilettes,
banal, y a du papier,
oui, mais ! Dédikacé, par not RiKi.

Quand on aime, on n'Kompte pas,
c’est bien konnu, c’est le karma.
Alors, Jean-Michel y kour toujours,
Les ventes publikes, les kollektions,
Dans le Keno, comme le kochon, y a ke du bon.

Son porte-feuilles c’est k'une éponge,
Francis1 k'a tu fais là ?
L’a peur de rien, même des kosakes,
Kalachnikov au poing, flingue les patraques,
Ki de keno, voudrait les z'os.

Dans la kuisine, kand on se kuite,
la kwetch elle est servie,/ avec des kubes « Queneau qui rit ».
Le ksar lui même c’est inkliné,
Devant s'ke nomme la fakulté :
« un kas Keno-tiforme », tout à fait désespéré.

Pendant que rêve Coraline,
dans les bras d'son Bart, son ange-gardien,
nous on continue, on bosse, on rime,
sur ses fichus... Alexandrins.

On me l’avait dit, maintenant j’l’affirme,
k' à l’oulipo, c' toujours les mêmes, qui turbinent.
Quand les belges s'tapent le turbin.

Ah, ces français de bonne miNe,
qui mangent notre pain.
Lutinent nos filles, leur susurant du balzacien,
et comme les satyres du musée ancien,
qui n'jamais ne se débinent,
pendant qu'harassés nous on trime,
Eux, ils s'font du bien.

et nous rappele Coraline : n’oubliez pas l’alexandrin !

Mais moi j’vous l'dis,
j’préfère Sandrine,
quand sur mon corps zéphirin,
elle fait d'la prose, de la poitrine.
Petit secret : sur le sein gauche,
elle a kek' chose d'gymnopédien.

Comme Olivier le démontra, avec Martin
à la muse Charlier, Samedi dernier
L’humaine connerie, est infinie.
Hélas pour l’alexandrin, à douze c’est la fin.

D'compter mes doigts, j’ai mal aux pieds
Déjà 7 heures, Coraline pense surement « petit café »
Tandis qu'moi toujours j’m’échine,
à ses petits pas de côté.
J’me dis k'écrire, c’est l'bagne en Chine.

Et puis Roubaud ! T’es qu’un Salaud.
Ode à la vingt-neuvième ligne,
ça semblait facile et beau.
Mais, c’était que du pipeau.

J’pensais : qu'mettre des parenthèses.,
Ce serait comme un soir, à l’opéra,
poser mon cul. Et puis voilà.

Il est huit heures, j’ai pas dormi,
Ah Coraline, t’es pas maline
d'nous avoir laissé tomber.

L’alexandrin, ça n’est pas rien,
on s’épuise sans rimes, ni raisons,
alors que d’autres bandonéons
tombent les filles, ou les garçons.

Et je te parle pas des vers turcs,
Y en a plein dans mon quartier,
Mais c'monde, c’est pas mon truc,
J’comprends rien, z'aux labiales flutées

Queneau secours, reviens nous vite,
Sans me vanter,
c’est Mozart qu’on assassine,
à chaque vers, encore une fois.
j’l’égorge, j’l' tue, le broie

En alexandrins, ô, Coraline,
pour mes derniers neurones, qui s’expriment,
me d'mander ça ! mais c’est un crime.
Tu veux vraiment m'tuer deux fois ?

Quand Léopold se présenta,
le peuple n’en voulait pas
Pas d'roi, pas d'chocolat, leur dit alors Victoria
Les Belges, sacrés couillons,
ont accepté Léo, même pas Campion.


Daniel Apelbaum


Sonnet rebelle: vitrine de boutique

En 4 temps, au rythme du tambour d’une fanfare en marche

La sophistication, la scarification,

Sera la destinée d’une femme rebelle

Attisant nomade, les désirs ardents tel

Un ange, une sorcière, en mal de perfection



La vraie dénonciation de vaines religions

Sera la destinée de la tribu des belles

Sauvages, sauvages, maniant la crécelle

De celles qui vantent le charme de l’action

En 3 temps,au rythme de la valse

Oh sages et profondes forces de la terre

Titillez, houspillez, encouragez nos mères

Qui tremblent tout le jour pour l’homme d’une nuit



Car fortes ou faibles, elles soufflent le printemps

Et sèment le trouble dans l’esprit des amants

Qui se quittent vite pour éviter l’ennui. (bis !)


Michelle Poznantek
____________

1 Note de l’Éditeur : il semblerait que l’auteur ait ici sous l’effet d’une fatigue passagère, voir un moment de distraction, confondu, « Francis et Raymond ».

Questions


Liste de questions
Est-ce qu’il fait froid à Bruxelles aujourd'hui?
Y a-t-il eu une révolution en Belgique?
D'où leur viennent tous ces rois?
Qu'est-ce qui met en valeur les vitraux?
Est-ce que le comte Belliard connaissait les embouteillages?
Te souviens-tu des symboles maçonniques que l'on peut caser dans le plan du parc?
Est-ce que la Clémence de Titus est un opéra maçonnique?
À la fontaine du parc au XIXe siècle, y a-t-il eu beaucoup d'enfants qui ont attrapé la tuberculose en buvant dans la même tasse ?
À qui appartient la 2CV rouge exposée au musée de la BD?
Bon Dieu, mais comment as-tu fait pour te casser la figure?
Te souviens-tu des couleurs dédiées au coin flamand?
Rappelle-moi : c'est bien Napoléon qui a perdu à Waterloo?
Est-ce que l'ancien soldat aveugle de guerre qui a choisi le soldat inconnu aimait les violettes?
Tu n'aurais pas eu envie, toi, de leur balancer le bouquet de violettes dans la gueule si tu avais été mutilé de guerre?
Qui a fait ce putain de trou dans la plus grande pierre d'un seul bloc en face de l'Assemblée?
Quand est-ce qu’on mange?
Que montre l'index de la statue symbolisant la liberté de culte?

Françoise Guichard

É. Chamontin

Phrases interrogatives
La statue de Léopold se trouve dans le musée de quoi déjà ?
La Belgique est un tampon entre quoi et quoi déjà ?
Une statue de cheval qui n’a qu’un pied par terre, ça signifie quoi déjà ?
À part le fil à plomb, la truelle et l’équerre, les symboles francs-maçons c’est quoi déjà ?
Dans les cartouches du kiosque à musique du parc, il y a Bizet et quoi déjà ?
La liberté de la presse, la liberté d’association, la liberté d’enseignement et la liberté de quoi déjà ?
Le Leo Belgicus de Charles Quint, c’est la carte de quoi déjà ?
La statue de Gaston Lagaffe, elle indique quoi déjà ?

Élisabeth Chamontin

É. Chamontin

Phrases interrogatives en alexandrins
D’après vous notre guide était-il franc-maçon ?
Avez-vous remarqué la mouche dans sa barbe ?
Et son crypto-copain, gardien de catacombes,
De quel côté pendait le gland de son chapeau ?
Dans la crypte, des morts, il yen avait combien ?
Et quel était le nom du seul soldat français ?
Connaissez-vous la formule du vitriol ?
D’après vous notre guide était-il franc-maçon ?

Élisabeth Chamontin


Que faisaient ce matin « Les élites dans la ville » ?
Ont-elles admiré les « 400 façades étonnantes » ?
Dans « Ces lieux qui nous habitent », peut-être faudrait-il retrouver le « Bruxelles disparu », non ?
Ce « Bruxelles insolite et secret », ces monuments qui racontent Bruxelles » n’est-ce pas « De l’autre côté de l’ombre » qu’on les comprend le mieux ?
Es-tu passé par le « Quartier Royal », par le « Parc de Bruxelles », pour finir à la « Place des Martyrs » ?
Et as-tu observé les « Gratte-pieds de Bruxelles », les « Plaques d’égout », les « Soupiraux de Bruxelles » qui étonnent tant « Le promeneur immobile » ?
Et « Si tu passes la rivière », tu ne crains pas de te retrouver rive droite de la Senne ?
Mahhh… non ! L’Escaut ! Tu ne vois pas la plaque ? J’y lis L’Escaut

Wana (texte composé avec des titres de livres relevés à la librairie des Quartiers latins).

Quand une statue équestre représente un cheval qui lève une de ses pattes avant, cela veut dire que son propriétaire a eu une vie mouvementée, mais quand il s'agit d'un chien qui lève une de ses pattes arrière, qu'est-ce que cela signifie ?

Pourquoi le nom complet du premier roi des Belges comportait-il 54 lettres et le mien
seulement 25 ?

En 1830, pourquoi les Belges étaient-ils catholiques et les Hollandais protestants, alors que ce sont les Belges qui protestaient ?

Henry Landroit


LA RÉVOLUTION EN QUESTION(S)

Léopold Un fut-il de Saxe ou de Gotha ?
Le Belge a-t-il bien fait de choisir ce roi-là ?

Soldat de Waterloo, quel est ton avenir ?
Quoi de plus beau pour un soldat que de mourir ?

Combien Léopold Deux a-t-il tué de nègres ?
Au Congo, devint-il le vrai roi de la pègre ?

N’aimait-il pas un peu trop les petites filles ?
Fit-il sur ses genoux sauter les plus gentilles ?

Pourquoi le Belge, au lieu de célébrer Bacchus,
Lui préfère-t-il donc la bière et Gambrinus ?

Devant Jérusalem, Godefroy de Bouillon
ne fut-il pas par son frère pris pour un couillon ?

Quelle couleur pour la chemise d’Isabelle ?
Du cheval d’Henri Quatre est-elle la jumelle ?

Un cheval, lorsqu’il a en l’air les quatre pieds,
À moins d’être Pégaz', peut-il ne pas chuter ?

Cette révolution est-elle catholique ?
Entre évêque et maçon, que choisit la Belgique ?

Des quatre libertés, la liberté du culte
N’a-t-elle pas gardé tout son pouvoir occulte ?

Irène Rusniewski