Au thé au Harem d'Archie Ahmed
Texte avec début de chaque ligne imposé
Poème
portrait de Mar Bikx
Je
vois deux bottines rouges et bien d’autres choses encore
Je
sais que je ne sais presque rien de Mar, mais un prénom est un
panier de connaissances et d’hypothèses vert céladon
Je
me demande si la bague carrée bombée qui ressemble un peu à une
pâtisserie délicate est si incomestible que cela
Je
suppose que Mar ne lace qu’une fois par jour ses deux bottines
rouges
J’ignore
si le collier d’or porte un pendentif dans le dos, en tout cas pas
sur la poitrine
Je
refuse d’obtempérer au nombre de vers imposé qui ne me permet pas
d’exercer suffisamment mon regard et mes hypothèses de sourire
Je
vois deux bottines rouges et bien d’autres choses encore que je
vais ajouter à ce poème.
Jacques
Jouet
Je
vois des yeux si doux
Je
sais qu’ils cachent un secret
Je
me demande où il se terre
Je
suppose, dans quelque ventricule,
J’ignore
cependant lequel
Je
refuse d’aller m’y plonger
Je
vois une question ouverte
Ariane
Ramaekers
Démarreurs du voisin
Je vois l’autre autrement
Je sais je savais croiser le portrait
Je me demande ce qu’il a parfois dans
la tête
Je suppose la part de rêve qu’il
hante
J’ignore ce qu’il a bien pu écrire
sur moi
Je refuse devant l’obstacle
Je vois l’autre sept minutes plus
vieux
Jean-Michel Pochet
Je
vois une petite Anne en boucles d’oreilles.
Je sais qu’elle écrit en rouge doucement.
Je sais qu’elle écrit en rouge doucement.
Je
me demande ce qu’il y a dans sa tête.
Je
suppose qu’elle n’en sait rien.
J’ignore
comment elle est arrivée là.
Je
refuse qu’elle s’en aille.
Je
vois une femme qui sourit.
Anne
Jaucot
Je
vois un homme assis, en chemise lignée et au pull assorti, cheveux
blancs et lunettes.
Je
sais, en regardant ses chaussures, que c’est un marcheur.
Je
me demande ce qu’il écrit à mon sujet. Normal, quand même, non ?
oui ?
Je
suppose qu’il écrit à mon sujet. Normal, quand même, non ?
oui ?
J’ignore
tout, je crois, mais tant pis.
Je
refuse de croire qu’il ne m’a pas souri gentiment.
Je
vois un homme assis,en chemise lignée et pull assorti,cheveux
blancs,lunettes. Il m’a souri très gentiment.
Mar
Bikx
Je
vois un grand sourire
Je
sais que l’espièglerie perce derrière ces yeux
Je
me demande ce qui l’amène dans ce lieu ce soir
Je
suppose qu’elle ne sait pas quoi écrire à mon sujet
J’ignore
si elle apprécie l’exercice
Je
refuse d’imaginer de quoi sont faites ses journées habituelles
Je
vois qu’un grand sourire suffit à alléger une contrainte
Wana
Je
vois une femme, jeune
Je
sais qu'elle vient de France
Je
me demande quels sont ses rêves
Je
suppose qu'elle s'amuse ici aussi
J'ignore
où, quand et comment
Je
refuse de la laisser partir
Je
vois une femme que je ne connais pas.
Élisabeth
Biront
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